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Sécurité des grandes bases de données : l'exigence de maturité opérationnelle

L’évolution constante des menaces cyber oblige les DSI, RSSI et responsables de traitement à adopter des postures de sécurité à la hauteur des risques. En matière de gestion de données à grande échelle, les exigences techniques, réglementaires et organisationnelles convergent vers un impératif clair : garantir une maîtrise end-to-end de la chaîne de traitement.

Les récents rappels formulés par la CNIL viennent renforcer ce constat : l'architecture des SI manipulant des volumes massifs de données personnelles doit reposer sur des mesures robustes, évolutives, et en cohérence avec l’état de l’art.

Chez Kiwi Backup, notre rôle en tant qu’acteur de la continuité et de la sécurité IT nous amène à accompagner de nombreuses structures dans cette démarche. Voici une synthèse stratégique des recommandations essentielles, complétée de bonnes pratiques pour les environnements critiques.
 

1. Authentification multifacteur : un standard non négociable

Dans 80% des violations majeures observées en 2024, l’exploitation d’un compte protégé par un mot de passe unique a été le vecteur initial. Cette statistique suffit à démontrer que l’absence d’authentification forte constitue une dette technique inacceptable, particulièrement dans les systèmes accessibles à distance ou interconnectés à des sous-traitants.

Recommandation : déployer une MFA reposant sur un facteur de possession (token physique, application OTP, clé FIDO2), avec journalisation des tentatives d’accès.

À noter : la conformité seule ne suffit pas. Ce sont la granularité de la gestion des identités et la cohérence des politiques d’accès, reposant sur des systèmes tels que IAM (Identity and Access Management), RBAC (Role-Based Access Control) ou ABAC (Attribute-Based Access Control), qui permettent de restreindre finement les droits d’accès aux ressources sensibles.


2. Architecture de sécurité orientée flux : limiter l’exposition structurelle

Les environnements manipulant des volumes conséquents sont intrinsèquement plus attractifs pour les attaquants. Toute fonctionnalité d’extraction ou d’export doit donc être auditée selon une logique d’exposition minimale.

Cette approche s'inscrit dans une logique de Zero Trust, où chaque flux est considéré comme potentiellement hostile tant qu’il n’a pas été authentifié et autorisé selon les politiques établies.

Axes critiques à implémenter :

  • Détection des flux sortants anormaux (Data Exfiltration Monitoring)
  • Limitation volumétrique par utilisateur, par API ou par plage horaire
  • Cloisonnement réseau et segmentation applicative sur les périmètres sensibles

Ces approches nécessitent une supervision active via un SIEM (Security Information and Event Management), une solution qui centralise, corrèle et analyse les journaux de sécurité pour détecter les incidents en temps réel, ou au minimum un système de logs structuré,  dont l’analyse doit être automatisée sur les périmètres critiques.
 

3. Journalisation : entre traçabilité réglementaire et supervision active

Le simple fait de stocker des journaux n’est pas une mesure de sécurité. Seule une journalisation contextualisée, supervisée et analysée permet de répondre aux exigences de détection précoce.

Elle permet notamment d’identifier des attaques telles que des man in the middle, des tentatives d’exploitation de portes dérobées, des mouvements latéraux associés à des ransomwares, ou des campagnes de whaling ciblant les postes à privilèges.


Bonnes pratiques à appliquer :

  • Collecte indépendante sur un « puits de logs » hors production
  • Journalisation multi-niveaux (réseau, applicatif, bases de données)
  • Rétention minimale de 6 mois à 1 an selon le périmètre
  • Priorisation des journaux sur les actifs critiques (et non généralisation aveugle)

Dans un contexte où les espiogiciels (spyware) et les attaques DDoS se généralisent, l’objectif est clair : être capable de reconstituer rapidement le scénario d’un incident et d’en limiter les conséquences.


4. Sécurité organisationnelle : le facteur humain reste la première vulnérabilité

Le phishing, les accès partagés, les mots de passe faibles ou réutilisés, les erreurs de manipulation : ces vecteurs constituent toujours le terrain privilégié des compromissions initiales.


Action recommandée : industrialiser les campagnes de sensibilisation (formats courts, ciblés, périodiques), couplées à des outils de simulation d’attaque (phishing, credential leak). L’intégration de référentiels comme SecNumAcadémie ou SensCyber est un point de départ, mais ne suffit pas. L’approche doit être alignée sur le niveau de maturité des équipes.
 

5. Gouvernance de la sous-traitance : ne pas déléguer les responsabilités

Externaliser un traitement ne transfère jamais la responsabilité. Les DSI doivent donc évaluer en continu le niveau de sécurité de leurs prestataires, au-delà des clauses contractuelles.

Exigences minimales :

  • Audit de sécurité préalable et périodique
  • Demande systématique de la PSSI du sous-traitant
  • Clauses précises sur les sous-traitants ultérieurs
  • Engagements sur les délais de notification en cas d’incident

Particulièrement en environnement cloud, la transparence sur l’architecture de stockage, la localisation des données et la redondance est impérative.


Et si la sécurité échoue ? C’est la sauvegarde qui prend le relais

Même les systèmes les mieux sécurisés peuvent être compromis. Face à des scénarios de ransomware, de malveillance interne ou d’erreurs critiques, seule une stratégie de sauvegarde robuste permet d’assurer la résilience.

Le positionnement de Kiwi Backup s’inscrit dans cette logique de défense en profondeur, avec des solutions qui garantissent :

  • Sauvegardes automatisées, chiffrées de bout en bout
  • Hébergement en France, conformité RGPD
  • Supervision centralisée pour MSP, collectivités et entreprises multi-sites
  • Déploiement rapide, y compris dans des environnements hybrides ou restreints

La sauvegarde n’est pas une option. Elle est une composante indispensable de votre stratégie de défense en profondeur.


En conclusion

Les recommandations actuelles ne relèvent plus de la conformité minimale. Elles dessinent les contours d’une exigence de maturité opérationnelle face à un risque systémique.

Pour les professionnels de l’IT, cela implique :

  • Une montée en puissance des politiques d’accès et de cloisonnement
  • Une capacité à superviser les flux et les comportements en temps réel
  • Un investissement dans l’acculturation sécurité des équipes
  • Et une stratégie de sauvegarde à haute disponibilité et haute intégrité

Kiwi Backup accompagne les DSI et RSSI dans la sécurisation et la résilience de leurs environnements critiques. Parce que perdre des données, aujourd’hui, n’est plus acceptable

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