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Doxware

Le doxware, contraction de doxing et ransomware, est un type de logiciel malveillant qui, à l’instar du ransomware classique, chiffre les fichiers d’un utilisateur ou d’une organisation. Mais à la différence de ce dernier, le doxware ajoute une dimension de chantage : il menace de divulguer publiquement les données personnelles ou sensibles si la rançon n’est pas payée.

Ce mode d’attaque s’appuie sur une double pression psychologique : non seulement l’accès aux données est bloqué, mais la peur d’une fuite d’informations critiques (documents internes, données clients, informations personnelles ou compromettantes) est utilisée pour forcer la victime à payer plus rapidement.

Fonctionnement du doxware

Le doxware suit un processus proche de celui des ransomwares classiques. Après avoir infecté un système, il chiffre les données ou accède à des fichiers sensibles. Ensuite, l’attaquant menace de les publier sur internet, sur le dark web ou via des plateformes de diffusion publique.

L’attaque peut se dérouler en plusieurs étapes :

  • Infiltration du système via une pièce jointe malveillante, un lien de phishing, ou une vulnérabilité non corrigée.
  • Repérage et extraction de fichiers sensibles, souvent automatiquement via des scripts.
  • Chiffrement des données locales, avec parfois une copie exfiltrée.
  • Affichage d’un message de rançon indiquant le montant exigé et la menace de divulgation en cas de refus.

Dans certains cas, le doxware ne chiffre pas les données mais se contente de les voler et de menacer de les exposer, ce qui réduit l’impact technique mais augmente la pression morale.

Origine du terme et lien avec le doxing

Le terme doxware vient de la contraction de :

  • Doxing : une pratique qui consiste à collecter et publier des informations personnelles ou confidentielles sur un individu sans son consentement.
  • Ransomware : un logiciel de rançon qui chiffre les données et demande un paiement pour les restituer.

Le doxware combine donc ces deux approches : la prise en otage numérique (ransom) et la menace de public shaming ou de compromission publique (doxing).

Cibles et motivations

Le doxware peut cibler aussi bien des particuliers que des entreprises, mais il est particulièrement redoutable pour :

  • Les entreprises détenant des données sensibles (secteurs de la santé, du droit, de la finance, etc.)
  • Les personnalités publiques, influenceurs, journalistes ou responsables politiques
  • Les PME, souvent moins bien protégées et plus enclines à payer pour éviter une mauvaise publicité

Les motivations des attaquants sont principalement financières, mais dans certains cas, des raisons idéologiques, politiques ou personnelles peuvent aussi entrer en jeu.

Conséquences d’une attaque de type doxware

Les impacts d’un doxware vont bien au-delà de la simple perte d’accès à des fichiers. Ils peuvent inclure :

  • Perte de confidentialité : données RH, contrats, échanges internes ou informations clients publiés en ligne.
  • Dommages réputationnels : perte de confiance des partenaires, clients ou collaborateurs.
  • Risques juridiques : notamment en cas de fuite de données personnelles protégées par le RGPD.
  • Pertes financières : liées à la rançon, à l’arrêt d’activité, aux amendes potentielles ou aux frais de remédiation.

Prévention et protection

Face à la montée des attaques de type doxware, il est essentiel d’adopter une stratégie de cybersécurité globale, combinant protection, anticipation et réaction.

Voici quelques mesures clés :

Avant l’attaque doxware : prévenir

  • Sensibilisation active aux e-mails de phishing : pour éviter les clics malheureux à l’origine de nombreuses intrusions
  • Mises à jour régulières : pour combler les failles de sécurité exploitées par les cybercriminels
  • Surveillance du réseau : pour détecter rapidement tout comportement anormal ou tentative d’exfiltration
  • Chiffrement local des données sensibles : pour garantir leur confidentialité même en cas de vol

Après l’attaque doxware : limiter les dégâts

  • Sauvegarde automatisée et chiffrée des données : pour restaurer les fichiers sans céder au chantage, grâce à une solution comme Kiwi Backup
  • Restauration rapide : pour reprendre l’activité au plus vite et limiter les interruptions de service
  • Audit post-incident et traçabilité : pour identifier l’origine de l’attaque et renforcer les dispositifs de sécurité

Conclusion

Le doxware représente une menace croissante dans l’univers des cyberattaques, en jouant sur la peur de l’exposition publique. En plus de bloquer l’accès aux fichiers, il menace leur diffusion, forçant les victimes à céder rapidement aux demandes des attaquants.

Pour se prémunir contre ce type d’attaque, les entreprises doivent adopter une posture proactive, incluant la sauvegarde régulière des données, un modèle zéro trust, une vigilance accrue face au phishing, et une politique stricte de gestion des accès.

Investir dans une solution de sauvegarde automatisée et sécurisée constitue aujourd’hui l’un des moyens les plus efficaces pour minimiser l’impact d’une attaque et assurer la résilience de son infrastructure informatique.

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